Une conférence qui fera date vient juste d’avoir lieu du 16 au 20 mars au Deer Parc (Parc des Daims) de Bir, situé dans le beau piémont himalayen de l’Himachal Pradesh en Inde. Cette conférence, organisée par la Khyentse Foundation, a rassemblé pendant cinq jours, marqués par des débats intenses et constructifs, une cinquantaine de traducteurs et érudits du bouddhisme tibétain ainsi que des chercheurs renommés qui ont consacré leur vie à l’étude et à la traduction des versions pali et chinoises du canon bouddhiste. Cette conférence, placée sous l’égide de Dzongsar Khyentsé Rinpotché et d’autres maîtres des quatre écoles du bouddhisme tibétain et marquée par un vif esprit d’engagement et de coopération, a défini un programme visionnaire de traductions qui se déroulera sur un siècle : il s’agit en effet de traduire l’héritage littéraire bouddhiste et de le rendre universellement accessible. Des objectifs pour les cinq et vingt-cinq prochaines années ont également été décidés ; ils incluent la traduction du Tripitaka tibétain (Kangyur, Tangyur et autres sources canoniques) ainsi que de nombreux volumes écrits par des maîtres tibétains.
L’idée de rassembler toutes les ressources disponibles (textes originaux, traductions existantes, dictionnaires, glossaires, etc.) et de les rendre accessibles a tous sans restriction d’accès a été unanimement soutenue. Lors de cette conférence, des messages de soutien et d’encouragement ont été reçus du monde entier.
A la fin de la conférence, les maîtres, les traducteurs et les chercheurs ont été reçus par Sa Sainteté le Dalaï Lama qui leur a prodigué ses conseils et a souligné le besoin de traduire en priorité les commentaires composés par les dix-sept grands pandits indiens de la tradition de Nalanda, afin de fournir la base indispensable pour comprendre les paroles du Bouddha qui sont rassemblées dans le Kangyur.